Pour ne plus se ronger les ongles
À chacun sa façon de réagir, face au stress, à l’anxiété et aux ennuis. Si certains s’adaptent et assument, d’autres vont se ronger les ongles. L’onychophagie, elle se manifeste souvent dès l’âge de deux ans, mais peut persister jusqu’à l’âge adulte, mais c’est quoi se ronger les ongles exactement?
L’onychophagie en quelques mots

C’est un petit geste compulsif. Le fait de se ronger les ongles ou onychophagie n’est pas une maladie. C’est plutôt untrouble obsessionnel, une mauvaise habitude en d’autres termes.
Les causes de l’onychophagie
Cet acte automutilateur s’explique de nombreuses manières :
Souvent, c’est lié au stress et à l’anxiété. Il y a par contre ceux qui s’y livrent, quand ils sont concentrés.
Selon certains psychologues, se ronger les ongles a un équivalent masturbatoire. Les personnes qui s’y adonnent y trouvent le plaisir de la succion. Ce dernier qui est pourtant ressenti d’une manière inconsciente.
Pour certaines personnes, c’est un réconfort, face à une situation stressante. D’autres y ont recours devant des tâches difficiles.
Parfois même, l’onychophagie sert de calmant aux personnes irritables. Cela calme leur tempérament qui a tendance à se mettre en colère facilement.
Pour d’autres, la cause est familiale. On s’y met, après avoir observé son entourage ou un membre de la famille le faire.
D’autres causes personnelles peuvent également pousser les gens à se ronger les ongles : le travail, la difficulté dans la relation de couple, le sevrage tabagique…
Les conséquences de l’onychophagie
Au premier abord, se ronger les ongles semble avoir des conséquences bénignes. En s’y penchant de plus près par contre, on constate que cette pratique cause beaucoup plus de dégâts qu’on ne pourrait l’imaginer.
Sur le plan physique, les conséquences sont plutôt d’ordre esthétique. Les ongles rongés sont devenus striés, même abîmés, surtout s’ils sont rongés jusqu’à la racine des phalanges.
Côté santé,les micros légions cutanées qu’entraînent le fait de se ronger les ongles peuvent se dégrader en infections locales.
Les conséquences les plus lourdes sont d’ordre psychologique et relationnel. Comme les personnes atteintes de l’onychophagie ont du mal à gérer leur stress, se faire remarquer par les ongles abîmés leur stressera davantage. Leur comportement peut alors être affecté: soit elles sont devenues agressives, soit elles s’isolent.
En outre, l’incapacité d’arrêter provoque en elles un problème d’estime de soi et une tendance à la dépression.
L’onychophagie en quelques chiffres
D’après les statistiques, plus de 32% des Français se rongent les ongles. La majorité sont des femmes, car elles représentent plus que la moitié du chiffre mentionné ci-dessus.
Cette manie affecte donc toutes les tranches d’âge :
-30% des enfants
– 45 % des adolescents
-25 % des jeunes
– 5 % des adultes

À part les enfants de moins de 15 ans, les adolescents de plus de 15 ans sont les plus touchés par cette manie. Ils le font sûrement par imitation. Le phénomène est légèrement atténué chez les jeunes de plus de 25 ans. Au-delà de la jeunesse, se ronger les ongles est la suite logique engendrée par le stress quotidien dans la vie de couple ou dans la vie familiale. Les personnes entre 35 et 49 ans sont les plus vulnérables.
Chez les hommes, le travail est le facteur principal qui les pousse à se ronger les ongles. 70% des cas étudiés confirment cette affirmation. Le reste concerne les soucis financiers.
Les femmes qui supportent tous les tracas de la vie familiale sont plus touchées par l’onychophagie. La preuve ? C’est qu’on ne recense presque pas de cas chez les gens qui vivent en solitaire.
Plus de 10% des personnes touchées par l’onychophagie veulent arrêter. Les plus motivées sont des femmes et des adolescents.
Les conseils à suivre pour en finir avec l’onychophagie

Ce sont les ongles et les cuticules qui subissent durement les conséquences engendrées par l’onychophagie. Il y a aussi ce point de vue social qui qualifie les rongeurs d’ongles d’un être fragile mentalement. On parle plus des infections virales et bactériennes que cette pratique engendre. C’est normal qu’on veuille arrêter, mais comment ?
1- La prise de conscience
Sans se rendre compte qu’il est mal de se ronger les ongles, la possibilité de s’en sortir est mince.
Il faut inciter les enfants à arrêter l’onychophagie dès le plus jeune âge, afin que la pratique ne persiste pas jusqu’à l’âge adulte. La question n’est pas de les gronder, mais de leur expliquer que c’est mal. En les félicitant, les fois où ils ne se rongent pas les ongles, on peut aussi les encourager à s’en sortir.
Pour les ados, on met l’accent sur le côté esthétique des ongles. Un domaine qu’ils comprennent mieux à cet âge.
2- L'hydratation régulière des mains
Cette solution va de pair avec le fait d’appliquer des vernis amers ou mauvais odeurs sur les ongles. Hydrater les mains, c’est y mettre des produits gras et de forte odeur que l’on n’aime pas porter à la bouche.
L’histoire est de créer le dégoût de se ronger les ongles avec les saveurs et des odeurs.
3- L’adoption d’une jolie manucure
Avoir recours au pouvoir de la manucure s’avère aussi être une solution très efficace.
On n’abîme tout de même pas un joli Nail Art avec des faux ongles, non ?
Non seulement les faux ongles peuvent servir de cache-misère, mais une manucure sublime peut aussi redonner confiance en soi.
4- Les distractions
Le fait de se distraire et d’occuper ses pensées par des activités sportives réduira les risques de se ronger les ongles.
Le sport aide à canaliser les angoisses et les agressivités.
Le yoga ou la méditation par exemple, aident à se calmer.
Nos ongles n’ont rien fait pour subir toutes les pressions du monde. Finissons-en avec l’onychophagie !